jeudi 12 mai 2011

Le mystère des boîtes noires de l'AF447



Par THIERRY VIGOUREUX

La catastrophe aérienne du vol Rio-Paris avait coûté la vie à 228 personnes il y a bientôt deux ans.

Le mystère des boîtes noires de l'AF447
Après 23 mois au fond de la mer, les enregistreurs de vol de l'Airbus A330 du vol AF447 vont-ils être lisibles ? Une première réponse devrait être donnée aujourd'hui avec l'arrivée des boîtes noires au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) au Bourget. Samedi, les enregistreurs de vol de l'Airbus A330 repêchés par l'Île de Sein dans l'Atlantique au large du Brésil et immédiatement placés sous scellés, ont été embarqués à bord du patrouilleur La Capricieuse de la marine nationale, qui a fait route sur Cayenne. Rejoindre le Brésil, plus proche, était exclu car il y avait un risque que la justice brésilienne saisisse ces pièces essentielles pour comprendre le crash. Le bateau est arrivé hier à Cayenne. Par chance, c'est un jour où il y a le choix pour gagner Paris de la Guyane entre un vol d'Air France et un d'Air Caraïbes. Les boîtes noires ont été embarquées à bord du vol AF3507 qui arrive à Orly à 5 h 50. Environ deux heures plus tard, les boîtes noires, toujours surveillées par des officiers de police judiciaire, arrivent dans les laboratoires du BEA au Bourget.

Enquêteurs techniques et judiciaires

Les autorités françaises ont prévu de montrer dans la matinée à la presse ces enregistreurs FDR (fly data recorder) et CVR (cockpit voice recorder). Aux côtés de Jean-Paul Troadec, directeur du BEA, Alain Bouillard, directeur de l'enquête de sécurité, et Christophe Menez, chef du département technique, vont expliquer comment les enquêteurs techniques vont travailler avec les enquêteurs judiciaires dont le colonel François Daoust, directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale et le colonel Xavier Mulot, commandant la Section de recherches de la gendarmerie des transports aériens. Jean-Claude Marin, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris, sera également présent. On sait qu'Airbus et Air France ont été récemment mises en examen par cette juridiction pour mise en danger de la vie d'autrui. La documentation technique du constructeur est en cause tandis que la circulation de l'information au sein de la compagnie est montrée du doigt.

D'autres pièces de l'Airbus A330 remontées

Les calculateurs de la baie avionique, située en dessous du cockpit, ont également été remontés par l'Île de Sein. "Ils contiennent des informations sur les différentes actions des commandes de vol", a expliqué Jean-Paul Troadec, directeur du BEA. Ces calculateurs, s'ils sont lisibles, peuvent apporter des informations complémentaires par rapport à l'enregistreur de vol sur le fonctionnement des commandes de vol. Mais surtout, le repêchage de ces deux pièces donne des garanties supplémentaires s'il y avait des difficultés pour lire l'enregistreur de paramètres. De même, un moteur a été repêché, toujours pour lire les informations contenues dans le calculateur associé.

Si les enregistreurs de vol n'étaient pas lisibles, reste donc un espoir avec le QAR (quick access recorder) placé dans la soute avionique. Ce n'est pas à proprement parler un enregistreur de vol prévu en cas d'accident. Il sert au quotidien à suivre la maintenance de l'avion. S'inscrivent sur un disque optique régulièrement changé des informations assez proches de celles du FDR. Le QAR a été la source principale d'informations lors des crashs de Concorde et de l'A320 du Mont-Sainte-Odile
source: lepoint

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